Le Christ, Pierre angulaire (Ac 4)
"C'est le Christ la pierre
que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée,
et qui est devenue la pierre d'angle" (Ac 4,11).
que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée,
et qui est devenue la pierre d'angle" (Ac 4,11).
Quand on médite sur l'accomplissement des Ecritures, on pense spontanément, et avec raison, à la personne du Christ et à son mystère Pascal. En réalité, nous sommes invités à prolonger notre méditation pour y repérer également ce qui nous concerne. En effet, si par le baptême nous sommes unis au Christ, si comme chrétiens, nous pouvons nous écrier avec saint Paul : "ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi, ma vie ici-bas, je la vis dans la communion au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi", alors toute Parole de l'Écriture qui trouve son accomplissement dans le Christ peut également s'accomplir en nous.
C'est ce mystère que nous pouvons contempler dans le texte des Ac de notre lectio de ces jours-ci :
Saint Pierre révèle, dans son discours d'Ac 4, l'accomplissement du Psaume 118 dans l'œuvre de salut réalisée par le Christ. Le Christ est cette "pierre", "rejetée par les bâtisseurs", cette pierre qui est devenue "la pierre angulaire" (cf. Ac 4,11).
Ce qui est vrai du Christ s'accomplit également dans le disciple. L'Apôtre qui, en Ac 4, témoigne de l'accomplissement des Ecritures, est celui qui a en effet reçu du Christ ce nom nouveau, signe de sa mission : "Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise".
Surtout, saint Luc au verset 13 souligne l'assurance des disciples. Cette assurance étonne ceux qui la constatent, car elle ne vient manifestement pas de leurs seules capacités humaines, comme le souligne ce même verset. Les croyants fondent désormais leur assurance, leur audace, du fait qu'ils acceptent de ne plus compter sur leurs propres forces, mais de s'appuyer sur le Christ, "pierre angulaire". La foi c'est cela. En hébreu, croire se dit "amen" évoquant la solidité, le fait d'être stable, solidement fondés sur le roc inébranlable.
La solennité du Sacré-Coeur que nous venons de célébrer nous invite à fonder ainsi notre vie sur le Christ, sur son amour offert, sur le salut qu'il nous a obtenu sur la Croix.
Ce samedi, nous pouvons reprendre tel ou tel texte de la Parole de Dieu reçue cette semaine. Nous vous proposons de méditer, en cette fin de semaine, sur le Psaume 118, tout entier. Ce psaume sur lequel s'appuie saint Pierre en Ac 4 célèbre l'amour du Seigneur manifesté au bénéfice de son peuple tout au long de son histoire. C'est en effet l'ensemble de ce psaume (et non le seul verset 22) qui s'accomplit dans le Christ et dans notre vie de croyants.
Saint Syméon commente ce Psaume 118 :
Beaucoup de gens croient en la résurrection du Christ, mais peu en ont la claire vision. Et comment ceux qui ne l’ont pas vue peuvent-ils adorer le Christ Jésus comme Saint et comme Seigneur ? La divine Écriture nous exhorte à attester la vérité, cette vérité qu'en chacun de nous, ses fidèles, se reproduit la résurrection du Christ, et cela non pas une fois mais quand, à chaque heure pour ainsi dire, le Maître en personne, le Christ, ressuscite en nous, tout vêtu de blanc et fulgurant des éclairs de l'incorruptibilité et de la divinité. Car le lumineux avènement de l'Esprit nous fait entrevoir, comme en son matin, la résurrection du Maître, ou plutôt nous fait la faveur de le voir lui-même, lui le ressuscité. C'est pourquoi nous chantons : « Le Seigneur est Dieu, et il nous est apparu » (Ps 118,27), et par allusion à son second avènement, nous ajoutons : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (v. 26). C'est bien spirituellement, pour leur regard spirituel, qu'il se montre et se fait voir. Et lorsque cela se produit en nous par l'Esprit Saint, il nous ressuscite des morts, il nous vivifie et il se donne à voir lui-même, tout entier, vivant en nous, lui l'immortel et l'impérissable. Il nous fait la grâce de le connaître clairement, lui qui nous ressuscite avec lui et nous fait entrer avec lui dans sa gloire.
Saint Pierre révèle, dans son discours d'Ac 4, l'accomplissement du Psaume 118 dans l'œuvre de salut réalisée par le Christ. Le Christ est cette "pierre", "rejetée par les bâtisseurs", cette pierre qui est devenue "la pierre angulaire" (cf. Ac 4,11).
Ce qui est vrai du Christ s'accomplit également dans le disciple. L'Apôtre qui, en Ac 4, témoigne de l'accomplissement des Ecritures, est celui qui a en effet reçu du Christ ce nom nouveau, signe de sa mission : "Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise".
Surtout, saint Luc au verset 13 souligne l'assurance des disciples. Cette assurance étonne ceux qui la constatent, car elle ne vient manifestement pas de leurs seules capacités humaines, comme le souligne ce même verset. Les croyants fondent désormais leur assurance, leur audace, du fait qu'ils acceptent de ne plus compter sur leurs propres forces, mais de s'appuyer sur le Christ, "pierre angulaire". La foi c'est cela. En hébreu, croire se dit "amen" évoquant la solidité, le fait d'être stable, solidement fondés sur le roc inébranlable.
La solennité du Sacré-Coeur que nous venons de célébrer nous invite à fonder ainsi notre vie sur le Christ, sur son amour offert, sur le salut qu'il nous a obtenu sur la Croix.
Ce samedi, nous pouvons reprendre tel ou tel texte de la Parole de Dieu reçue cette semaine. Nous vous proposons de méditer, en cette fin de semaine, sur le Psaume 118, tout entier. Ce psaume sur lequel s'appuie saint Pierre en Ac 4 célèbre l'amour du Seigneur manifesté au bénéfice de son peuple tout au long de son histoire. C'est en effet l'ensemble de ce psaume (et non le seul verset 22) qui s'accomplit dans le Christ et dans notre vie de croyants.
Saint Syméon commente ce Psaume 118 :
Beaucoup de gens croient en la résurrection du Christ, mais peu en ont la claire vision. Et comment ceux qui ne l’ont pas vue peuvent-ils adorer le Christ Jésus comme Saint et comme Seigneur ? La divine Écriture nous exhorte à attester la vérité, cette vérité qu'en chacun de nous, ses fidèles, se reproduit la résurrection du Christ, et cela non pas une fois mais quand, à chaque heure pour ainsi dire, le Maître en personne, le Christ, ressuscite en nous, tout vêtu de blanc et fulgurant des éclairs de l'incorruptibilité et de la divinité. Car le lumineux avènement de l'Esprit nous fait entrevoir, comme en son matin, la résurrection du Maître, ou plutôt nous fait la faveur de le voir lui-même, lui le ressuscité. C'est pourquoi nous chantons : « Le Seigneur est Dieu, et il nous est apparu » (Ps 118,27), et par allusion à son second avènement, nous ajoutons : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (v. 26). C'est bien spirituellement, pour leur regard spirituel, qu'il se montre et se fait voir. Et lorsque cela se produit en nous par l'Esprit Saint, il nous ressuscite des morts, il nous vivifie et il se donne à voir lui-même, tout entier, vivant en nous, lui l'immortel et l'impérissable. Il nous fait la grâce de le connaître clairement, lui qui nous ressuscite avec lui et nous fait entrer avec lui dans sa gloire.
Sainte lectio divina à tous, sous la conduite de l'Esprit Saint